Nous mettons notre expertise au service de l'étude et de la préservation des milieux aquatiques. Grâce à différentes méthodes, nous suivons la faune et la flore, évaluons la biodiversité et détectons les pressions environnementales. Ces données nous permettent de proposer des mesures concrètes pour restaurer, protéger et améliorer les écosystèmes aquatiques, tout en favorisant la pérennité des habitats.

La pêche électrique
La pêche électrique permet d’évaluer l’état des peuplements piscicoles grâce à des prélèvements standardisés. Elle offre un suivi de l’évolution des populations dans le temps et permet d’analyser les effets de projets de renaturation, de suppression d’obstacles à la migration, d’amélioration de l’habitat ou de la qualité de l’eau. Cette méthode permet également de détecter la présence d’espèces clés ou d’espèces invasives. Nous la pratiquons depuis 1995 sur le Boiron de Morges et organisons des formations depuis 2012.

Le marquage par PIT-Tag
Le marquage par PIT-tag sert à suivre précisément les déplacements des poissons et le temps qu’ils passent dans différents secteurs d’un cours d’eau. Cette méthode est particulièrement adaptée aux espèces effectuant de longs déplacements, notamment entre un lac et une rivière. Elle permet d’identifier les obstacles à la migration piscicole et de planifier les interventions nécessaires pour les supprimer.

La cartographie des frayères
L’observation des frayères renseigne sur la qualité des habitats de reproduction et l’état de santé des populations piscicoles. Suivre l’évolution de leur surface au fil du temps permet de mesurer l’impact de facteurs environnementaux tels que les crues, la qualité de l’eau ou l’évolution des habitats. Ces informations constituent un indicateur précieux pour comprendre et améliorer les conditions de reproduction dans les cours d’eau.

Méthode ETF
La méthode ETF (egg-to-fry) permet de mesurer le taux de survie des œufs jusqu’à l’émergence des alevins et d’évaluer le succès de la reproduction naturelle des salmonidés. Elle identifie les périodes et causes des pertes et permet de proposer des mesures correctives adaptées. Nous avons breveté cette technique et l’avons appliquée à de nombreuses reprises, dans des affluents suisses et européens, pour plusieurs espèces de salmonidés.

La mise en place d'antennes fixes
Les antennes fixes permettent de suivre les déplacements des poissons dans un cours d’eau et d’évaluer la franchissabilité des ouvrages. Installées pour plusieurs mois, voire plusieurs années, elles offrent un suivi des populations sur le long terme et permettent de collecter des données fiables sur leurs mouvements.

La scalimétrie
La connaissance de l’âge des poissons est essentielle pour évaluer la santé d’une population, mesurer les effets à long terme d’une pollution, contrôler l’efficacité d’un ouvrage pour la migration piscicole ou apprécier le succès d’un repeuplement. Les écailles sont utilisées pour déterminer l’âge des individus. En cas d’anomalie dans la répartition des classes d’âge, il est possible d’identifier les facteurs influents et de mettre en place des mesures correctives. À l’inverse, cette méthode permet également de vérifier l’efficacité des actions déjà réalisées.

Méthode IBCH
La méthode IBCH (Indice biologique pour la Suisse) permet d’évaluer rapidement et globalement la qualité d’un cours d’eau et de le classer selon une échelle définie. Elle détecte les perturbations liées à la qualité de l’eau, à l’habitat ou au régime hydrologique. Des prélèvements répétés sur une même station permettent de suivre l’évolution de la qualité biologique dans le temps, par exemple après des actions de renaturation ou de réduction des substances polluantes. La comparaison des résultats entre plusieurs stations le long d’un cours d’eau permet également d’identifier l’arrivée de sources polluantes et d’orienter les mesures nécessaires à leur assainissement.

Méthode IBEM
Les petits plans d’eau abritent une biodiversité importante, souvent composée d’espèces menacées. Cependant, ces milieux tendent à disparaître et restent encore peu étudiés. La méthode IBEM permet d’évaluer globalement la biodiversité d’un petit plan d’eau et de la traduire sous forme d’un indice, tenant compte du rapport entre la biodiversité observée et la biodiversité prédite pour l’écosystème. Cette approche permet de quantifier la dégradation du milieu et d’orienter les actions nécessaires pour y remédier.

Le suivi des populations d’écrevisses
Le groupe des écrevisses est particulièrement fragile. Sur neuf espèces présentes en Suisse, seules quatre sont indigènes, et leurs populations sont aujourd’hui fortement menacées. Les écrevisses indigènes, très exigeantes en termes de qualité de l’habitat et de l’eau, peuvent être considérées comme espèces cibles dans certains milieux aquatiques. Les mesures prises pour leur protection bénéficient souvent à l’ensemble de l’écosystème et aux autres espèces associées. Nous suivons également les espèces exotiques, qui peuvent menacer les populations indigènes et déstabiliser les écosystèmes, afin de mettre en place des actions ciblées pour limiter leur expansion.
